lundi 11 janvier 2016

Sap -Héro de Farafina et sa collection " sans tête"

 Article paru dan le magazine " Maisons  d'Ivoire " 


Il se présente comme un peintre à cheval entre l'abstrait et le réalisme .
Issa Koné alias Sap-Héro s'inquiète de la dérive de l'humanité qu'il décrit à travers sa collectin " sans tête " , dans un entretien , ils'ouvre à maisons d'Ivoire .


Sur quelles oeuvres travaillez-vous en ce moment ? 

Mon oeuvre est intitulé " Sans tête" , une oeuvre qui dépeint la tragédie que vit le monde actuel . Le monde va mal je peux l'affirmer .Regardez ce tableau , deux personnes qui dansent la valse 
Juste pour dire que même ce qu'on a de plus beau nous , nous ne le faisons pas avec la raison .Ce qui est le plus beau nous tue alors que ça devrait nous faire vivre .Le premier tableau que j 'ai peint je l'ai nommé " autoportrait " il parle de moi 


Un moment donné je me suis posé la question de savoir si j'avais encore ma tête .Vous voyez sur le tableau un homme assis sur sa tête .Pour moi, il y avait deux  possibilités .Soit toute l'humanité a perdu la tête ou alors c 'est moi qui ai perdu la mienne .Lorsque je réfléchis je me rends compte que ma tête est posée sur mon cou mais en réalité je l'ai perdue .Parce qu'avoir sa tête dans un monde sans têtes , c'est perdre la tête .C'est semblable à être droit dans une société tordue .Finalement c'est vous le tordu parce qu'anticonformiste .D'ailleurs sur le tableau un texte est inscrit " bien assis sur ma tête pour mieux imaginer mes pensées " l'humanité a perdu la tête

Y-a-t-il d'autres messages véhiculés à travers vos oeuvres ?

J'ai de nombreux messages que je véhicule .Mais le plus important de ceux-ci vise à éveiller les consciences .L'humanité selon moi doitelles revenir à la positivité .Nous sommes aveuglés par un système que je qualifie de " bling-bling"au point que nous oublions les valeurs humaines . Aujourd'hui toute l'humanité tente tant bien que mal de démontrer qu'elle est positive , ce qui d'ailleurs n'est pas le cas .Il est important que l'humanité revienne aux valeurs traditionnelles .


Comment définissez -vous votre style ? 

Il m'est difficile de définir le style de peinture que je pratique .Je suis autodidacte .Je pourrais dire que ma peinture est à l'image de ma propre personne .Mais je pourrais qualifier mon style de semi-abstrait et réaliste .Je suis à cheval entre ces deux genres 

Quels peintres vous ont influencé ? 
Il y en a pas mal qui m'ont influencé notamment Leonard de Vinci , Salvador Dali , un peintre surréaliste .Ce que j'aime dans la peinture c'est lorsqu 'on me fait voyager , sortir de mon cadre naturel 

Comment c'est fait votre rencontre avec la peinture ? 

Tout est parti du lycée lors du premier contact avec le professeur d'arts plastiques .J'ai à vrai dire été émerveillé par ce dernier .J'avais moi même des aptitudes de dessinateur .Ce professeur m'a donné l'envie de m'instruire sr de grands peintres tels que Leonard de Vinci , Vincent Van Gogh , Auguste Renoir.Ces recherches m'ont permis de découvrir des travaux qui m'ont subjugué au point de m'interroger si ces oeuvres étaient réalisées par des êtres humains .
C'et de là qu'est parti le déclic .Mon premier pinceau a été posé en 1992

Vous êtes un autodidacte, pensez-vous à transmettre votre savoir ? 

Effectivement, j'ai créé un centre d'apprentissage que j'ai nommé " Farafina" à Korhogo en l'an 2000 .J'ai eu à former une vingtaine de jeunes.Il y en a parmi eux qui volent de leurs propres ailes aujourd'hui .Certains ont parachevé leur formation à l' INSAAC .D'autres ont fini par s'installer à leut propre compte.Notre centre de formation n'enseigne pas que la peinture , il y a de la calligraphie , la sérigraphie, l'éco gravure .Je suis même le président de toute cette  corporation à Korhogo .


Quel a été votre plus beau souvenir durant votre carrière ? 

J'ai offert à la fondation Félix Houphouet Boigny , une peinture de la côte d'Ivoire , déchiquetée ,présentée en lambeaux et recousue  avec 4 mains qui sortent du nord , du sud , de lest et de l'ouest avec des aiguilles de la fraternité et les ficelles de la tolérances pour coudre le tissu social .C'est une oeuvre que j'ai nommé " Tissu social " La même oeuvre , je l'avais reproduite en peinture murale au centre culturel de Korhogo .Figurez vous que cette image a été utilisée par le magazine "Jeune Afrique " pour illustrer un article sur la réconciliation en Côte d'Ivoire .Ce fût l'une de mes fiertés 

Article réalisé par Hermann Djéa
Pour le magzine "Maisons d'Ivoire " 



  

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